Publié le : 25 février 20204 mins de lecture

On parle de stress hydrique lorsque la quantité d’eau disponible dans une zone ne peut plus combler la demande, pendant une période donnée. L’expression retrouve également son sens quand l’usage de l’eau est limité par sa mauvaise qualité : eau non potable ou saumâtre par exemple. Ces dernières années, on a constaté une forte croissance démographique au niveau mondial que le besoin en eau potable a fortement augmenté. Le phénomène touche actuellement plusieurs pays.

Quels sont les impacts du stress hydrique ?

Le stress hydrique touche principalement la végétation. En effet, les plantes sont confrontées à une situation de carence, qu’elles sont obligées d’adapter leur mécanisme, pour rétablir leur système hydrique et survivre. Un déficit hydrique, selon son degré et sa durée, affecte progressivement la croissance végétale. Les cultures de base comme les céréales sont particulièrement sensibles au manque d’eau.

Dans les régions affectées par le stress hydrique, les ressources en eau douce peuvent se dégrader à une grande vitesse. La quantité de cette eau baisse visiblement à cause de la surexploitation des eaux souterraines et l’assèchement des rivières et ruisseaux. De plus, la qualité reste à désirer à cause de la pollution organique, la pollution de l’écosystème et les éventuelles intrusions salines.

Comment limiter le stress hydrique ?

Afin de limiter le stress hydrique, la solution la plus efficace est de commencer par le traitement et la récupération de l’eau. Il existe aujourd’hui deux procédés recommandés pour réduire le risque de l’épuisement des ressources hydriques. Le premier, c’est le dessalement qui consiste à ôter le sel de l’eau de mer. Pour ce faire, deux techniques peuvent être utilisées : celle de l’osmose inverse et celle de la technologie thermique ou évaporation. Cette solution pourrait approvisionner jusqu’à 200 millions de personnes. Le deuxième procédé consiste à traiter les eaux usées. Les régions confrontées au stress hydrique devront s’équiper d’usines de traitement des eaux. Les eaux traitées ne sont pas destinées à la consommation, mais plutôt à des usages domestiques comme l’irrigation des jardins, ou l’irrigation agricole. Elles peuvent également servir en industrie, surtout pour les systèmes de refroidissement ou de climatisation.

Stress hydrique : où est-il localisé ?

L’accroissement de la demande en eau est observé un peu partout dans le monde. Mais les plus frappés par un stress hydrique intense sont les régions arides. On reconnaît qu’un pays fait face à un déficit hydrique, lorsque la quantité annuelle d’eau disponible pour chaque habitant est inférieure à 1,7 million de litres. Cependant, si elle passe en dessous d’un million de litres par an par habitant, on parle d’une pénurie d’eau.

On observe principalement le phénomène du stress hydrique dans des pays comme le Proche et Moyen-Orient, dans le continent asiatique, notamment en Inde et au Pakistan, et également dans les zones situées dans les grandes plaines de la Chine, sans oublier certains pays d’Afrique. Toutefois, victimes des grandes canicules survenues ces dernières années, certains pays d’Europe sont touchés par ce déficit hydrique.