Publié le : 25 février 20204 mins de lecture

L’homme ne peut vivre sans se nourrir. L’alimentation se trouve au premier rang des besoins humains, et c’est dans ce sens que la production agricole constitue une activité primordiale. Il faut aussi dire qu’une majeure partie de la population humaine survit encore à travers ce secteur. La stabilisation des prix sur le marché est ainsi l’une des contrariétés des agriculteurs. Le prix est le fondamental instrument d’information qui leur permet d’orienter leurs productions et de répartir leurs revenus. A cet effet, la mise en œuvre d’une politique de prix au niveau du secteur agricole est indispensable dans la vie économique d’un pays.

Un prix fixé sous une concurrence déloyale

L’hypothèse du marché concurrentiel est l’approche fréquente que les économistes utilisent pour l’analyse du marché agricole, où le prix est fixé suivant la loi de l’offre et de la demande. En se basant sur la définition du marché comme étant le lieu de transaction des vendeurs et des acheteurs, c’est la loi du marché qui devrait en principe le régir. Toutefois, la réalité démontre l’existence d’un déséquilibre où la fixation du prix sur le marché agricole devient problématique. La participation des grandes entreprises de distribution dans le secteur a abouti à un dysfonctionnement. La concurrence jugée déloyale du point de vue des agriculteurs devient de plus en plus rude. Par les prix fixés par ces derniers, généralement bas, les paysans n’ont plus le contrôle de leurs revenus.

Prix fluctuants et instables

Bien que le prix soit présenté comme le vecteur d’information sur le marché des produits agricoles, son instabilité est l’une de ses caractéristiques majeures. Cette situation résulte des perturbations extérieurs au système. La productivité dépend des conditions naturelles et sociales telles que les aléas climatiques, les chocs exogènes ainsi que les agressions des ravageurs. En outre, les fixations imposées par les concurrents, notamment des grandes entreprises de distribution impacte la stabilisation du marché, pénalisant les agriculteurs qui n’arrivent plus à contrôler les informations et mêmes leurs revenus.

Une politique interventionniste pour gérer l’instabilité

La volatilité des prix et l’incertitude induite en ce sens nécessite une politique de gestion dans le but de trouver une issue de stabilisation. L’on fait souvent appel à une politique d’intervention visant à gérer l’instabilité des prix agricoles. Les stratégies concernent essentiellement des mesures aux frontières qui consistent en l’ajustement de l’offre à la demande territoriale, en contrôlant les exportations et les importations, outre les mesures mises en place au niveau du marché intérieur. C’est une méthode d’optimisation de la confrontation des offres aux demandes dans le temps. Par conséquent, la mise en œuvre d’une politique de subvention des producteurs ainsi que de taxation des produits agricoles sont souvent appliquées en vue d’une stabilisation des prix.